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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 03:56

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Les derniers jours à Paris

 

 

 

 

 

 

 

Hello, vous parlez le chat ? non ? Ne vous inquietez pas, je sais me faire comprendre... c'est comme mon maître, il ne parle pas le chat, mais nous nous comprenons tellement bien ! Je suis Spice pour ce qui ne me connaisse pas, une petite chatte noire de bientôt 3 ans (en juin), avec un petit collier rouge (très élégante !), plutôt sauvage (comme mon maître), mais j’adore les câlins des personnes qui savent m’approcher. A partir de maintenant, je prends le relais de mon maître pour vous raconter nos aventures avec mon point de vue de chat. Il vous fera ses propres commentaries de temps en temps, vous le retrouverez quand il le voudra bien...

Mon maitre se confie totalement à moi, et je sais plus de choses que n’importe qui sur lui. Avec ce blog, j’ai le pouvoir de tout vous raconter, ou presque.


Depuis la dernière fois où mon maitre était à Chennai pour un voyage exploratoire, il s’est passé beaucoup de choses. Il m’avait évidemment laissé à Paris, et à son retour, j’ai senti qu’il était très fatigué, et que la tension a été forte. J’avais envie de lui faire des calins, mais il fallait bien que je fasse la tête juste pour la forme, histoire de montrer que je ne suis pas contente quand il me laisse comme cela. Mais, très vite, on s’est retrouvé, et il m’a tout raconté.

La vie parisienne a vite repris le dessus, surtout que le temps était compté avant le départ... Outre son travail côté francais qu'il devait terminer, quelques 10 jours ensuite pour préparer le départ, dont le déménagement. Il déteste faire les valises, qu'il fait toujours au dernier moment, même pour les vacances. Cette fois-ci, cela n'a pas raté non plus... Le matin où les déménageurs sont arrivés, il était loin d'être prêt, et donc les choses se sont faite un peu à la chance. Moi je me cachais autant que je pouvais ! La plus grosse partie, dont les meubles, est partie à la maison de campagne, à 250km de Paris. Quelques cartons pour Chennai par cargo (évidemment, compte tenu de l'organisation, il nous manquerait des choses à Chennai), et 2 grosses valises à emmener avec nous.

Cela faisait bizarre d'être dans cet appartement totalement vide le soir, juste un matelas par terre pour dormir... Je ne me sentais plus chez moi, mes cachettes ont disparu. Mais en même temps, c'était agréable d' être dans un endroit vide, prélude au changement, meme si moi personnellement, en tant que chat, ce grand espace me faisait peur.

 

Toutes les tracasseries administratives avant de partir également... Je ne voyais pas mon maître de la journée, il avait une longue liste de choses à faire, entre les travaux de la maison de campagne, la vente de l'appartement, du scooter, les rendez_vous à la banque, le notaire, etc. Tout cela, sous un temps radieux, soleil et chaleur au rendez-vous, j'ai pu me dorer au soleil devant la fenêtre en attendant que mon maître me raconte ses journées.


Mais plus que tout cela, dire au revoir à plein de gens a été la partie la plus importante, pour moi aussi d'ailleurs... La dernière soirée était réservée à la famille, celle de samedi soir à quelques amis proches qui sont venus diner à la maison (un diner au champagne !), et il y a aussi beaucoup de gens qu'il n'a pas pu voir...

Une autre soirée importante a été un diner qu'il avait organisé avec son frère et sa soeur, une façon de se retrouver entre eux avant de se quitter. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas partagé un moment juste entre eux. Surtout que il leur a laissé les clés d'une maison de campagne, totalement retapée et meublée partiellement, dont ils pourront profiter avec leurs enfants. Une vraie belle maison, dans un environnement extraordinaire.

Les émotions au moment des départs son totujours très fortes... Mais ces moments que mon maitre redoutait, sont importants, et je sais qu il est content de les avoir vécus. Il en revenait bouleversé, mais en même temps libéré, regonflé d'énergie.


Bref, nous avons quitté Paris le mercredi 28 mars, tôt le matin. D'abord pour Bruxelles par train, j'étais absolument fascinée par tout ce que je voyais ! J'ai dormi un peu, mais la plupart du temps j'ai tout regardé. Ensuite à l'aéroport de Bruxelles, pareil, fascinant pour un chat qui est resté à la maison tout le temps ! Mon maitre était très inquiet pour moi, et il n'a pas arrêté de me parler et de me faire des calins... Il m'avait donné des calmants naturels, mais heureusement pas de pilule pour me droguer. Je pouvais donc profiter de tout ce qui se passait, et je n'étais pas stressée. A un moment, il m'a laissée à un bagagiste, lui toujours plus inquiet que moi d ailleurs (le bagagiste s'est bien moqué de lui !), et nous nous sommes retrouvés dans l'aéroport de Chennai après un long vol de 9h30 qui n'en finissait pas... La soute n est pas le meilleur endroit, croyez moi ! Mon maître lui se prélassait dans sa "Première" !

A Chennai, j'étais évidemment très curieuse aussi. Les douaniers ne voulaient pas que je sorte de, l'aéroport, il manquait un papier (on avait pas dit à mon maitre qu'il fallait ce papier), mais finalement après un peu d'attente, ils nous ont laissé sortir ! Ces personnes ici, y compris les douaniers, ont vraiment décidé que la gentillesse serait la seule attitude qu'ils auront vis-à-vis de nous !


Voilà, un chauffeur nous attends dehors, et en route pour la ville et l'appartement qui nous attend, nous y serons vers 2h du matin... En étant partis de l'appartement vers 5h du matin !

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 17:51

 

 

 

Toujours à Chennai

 

 

 

 

 

Je rentre ce soir à Paris, et ces 2 derniers jours ont vu des grands changements... Quelques sujets essentiels au niveau du boulot qui ont été réglées (qui auraient remis en cause cette mission à Chennai), un bel appartement que j'ai fini par trouver, au prix d'un doublement de mon budget (800euros mensuels maintenant). Prix à payer pour le confort, la proximité (relative, 2km) du bureau, et une belle adresse. Un vrai soulagement que d'avoir réglé ces sujets.

 

Appartement au 7ème étage d'un bel immeuble, dans un quartier central, et à 1,5km de la plage. Trés aéré, une bonne ventilation (capitale à Madras d'avoir de l'air), 3 chambres dont 2 avec salle de bains, belle cuisine et un grand salon, air conditionné partout, meublé (de manière basique, mais je n'ai pas besoin de plus), au total 160m2 environ (mais je pense qu'il y a moins)... Très difficile de trouver des petites surfaces dans le centre, on habite en famille ici. Mais surtout une vue exceptionnelle sur la ville, perspective totalement ouverte, je me suis tout de suite senti bien.

 

Un budget touché sur l'année de 5000euros supplémentaires par rapport à mon souhait initial, le prix à payer pour se sentir bien, et ca vaut le coup de ne pas lésiner sur mon bien-être dans un endroit inconnu.

 

Un acceuil toujours remarquable, des gens authentiquement sympatiques, cela change de voir que cela fait partie des gènes et qu'il n y a aucun effort à fair pour être tout simplement gentil.

 

En bref, un esprit beaucoup plus positif au départ que à l'arrivée.

 

Tant que je ne serai pas sur place définitivement, tout peut arriver... N'empêche que je rentre bien à Paris pour préparer mon déménagement définitif.

 

Il est temps de s'arrêter de se poser des questions !

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 17:47

 

 

Quelques jours à Chennai

 

 

 

 

 

Article écrit de Chennai, du Taj Club House.

 

Voilà, je fais les premiers pas dans cette ville que je vais habiter bientôt, et où la recherche d'un appartement est une occupation à plein temps depuis 2 jours (et cela va continuer). Pas si donné, surtout quand la qualité n'est pas au rendez-vous, je vais finir par augmenter mon budget que j'espérais limiter.

 

Les jours avant de venir ont été durs. Un requestionnement total, une remise en cause complète du projet. Je comprends à quel point je me retrouverai seul, et la solitude que j'apprécie la plupart du temps, car choisie, me devient insupportable à l'idée qu'elle sera subie. Je ne sais pas le temps que je mettrai à me refaire un réseau, mais Chennai est loin d'être une villee aussi facile sur ce plan là que Mumbai ou Delhi : ville très conservatrice, avec peu d'endroits pour aller boire un verre et rencontrer du monde.

 

... et une décision : c'est que je vais emmener Spice, je me vois mal sans elle, qui est là chaque jour à Paris pour m'acceuillir quand je rentre à la maison. Si cela me rassure, cela ne suffit bien évidemment pas.

 

Donc des jours difficiles. Ce questionnement ne s'est pas arrêté en étant içi, car je savais ce qui m'attendait, et je réalise ma solitude dans ce monde totalement inconnu, avec une ville qui ne parle pas ma langue (à la différence de mumbai par exemple), être seul à l'hotel (même un 5 étoiles) n'aide pas à se sentir bien (je n'ai jamais aimé cela).

 

Toujours et encore des choses à régler au niveau du boulot, qui ne sera pas facile, les indiens avec leur système hiérarchique qui va me laisser peu de place, mon positionnement n'étant pas adapté, et les français qui pensent que tout ira tout seul car les indiens sont gentils et pleins de bon sens, ce qui est vrai mais ne suffit pas pour faire de ma mission un succès. Mes alertes n'ont pas eu d'effet, alors je suis donc dans l'attente de commencer pour vraiment savoir ce qui va en sortir... et cela ne participe pas à améliorer mon "confort" émotionnel. En même temps, pour une mission très spécifique de 1an, il s'agirait plus d'une mission de consultant que de m'intégrer dans une organisation où je n'ai pas un réel besoin de me faire une place. Donc à prendre autant que possible sans se compliquer la vie.

 

Et puis des milliers de choses pratiques à régler au niveau des formalités, et des diverses choses à boucler avant de quitter Paris.

 

Bref, je ne vis pas les meileurs moments de cette aventure. Quelques amis m'ont écrit des jolis messages avant que j'embarque pour me redonner la pêche : vincent, abel, olivier, ali... sans doute ont ils senti le mal-être dans lequel j'étais, ayant partagé un peu avec eux. Eh ben, ces petites grandes choses font vachement plaisir, un vrai baume au coeur, merci d'avoir pensé à moi !

 

La gentillesse des gens ici est réelle dans la vie de chaque jour.

Au bureau, même constat de gentillesse, juste que dans cet environnement, ce sont toujours les intérêts qui jouent et se défendent, donc difficile de faire la part des choses.

La ville elle-même est à l'image d'une ville indienne, certes moins en rush que mumbai, mais en mouvement permanent comparé à Paris. Plutôt propre et presque organisée. Moins de choses à découvrir (je le sais même si je n'ai pas eu l'occasion de jouer au touriste) dans la ville elle-même, mais beaucoup de choses aux alentours. Quelques belles balades à prévoir, sans doute en moto que je compte acheter ici.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 17:28

 

 

 

Pourquoi partir ? Pourquoi l'Inde ?

 

 

 

 

Les personnes qui me connaissent savent cette passion que j'ai pour l'Inde, qui est en fait un pays d'adoption, puisque je ne suis pas né là-bas, je n'ai pas la nationalité indienne, et je n'y ai jamais vécu... Le lien avec l'Inde date de mes grand-parents qui eux sont venus du Gudjrat en Inde pour s'installer à Madagascar au début du siècle.

 

On pourrait ainsi considérer le lien bien ténu... et pourtant plusieurs raisons m'ont poussé vers ce pays, qui est aujourd'hui mon pays autant que la France :

- nous avons gardé à Madagascar, et ensuite en France, toutes nos traditions indiennes, y compris le gujrati, ma langue maternelle, que je parle très bien aux dires des gujratis que j'ai croisé au Gujrat en Inde.

- arrivé à Paris à l'âge de 13ans, j'ai détesté la France, et je me suis accroché à mes origines indiennes : à cette époque, je me disais indien et rien d'autre... ce n'est qu'avec l'expérience anglaise (j'ai vécu à Londres 1an et demi en 2001/2002) que j'ai réalisé à quel point j'étais devenu français en habitant ce pays.

 

Depuis donc mon adolescence, je n'ai eu cesse de vouloir m'installer en Inde, et j'ai construit ma vie et ma carrière autour de cela. Suite à un évènement suffisamment grave en 1996 (que je ne détaillerai pas içi, était ce si grave ?), je n'ai plus voulu retourner à Mumbai, un stop brutal à toute cette illusion de croire que nous avons la main sur les choses d'une manière ou d'une autre, un retour à la seule chose qui guide nos vies : laisser faire le destin...

Je n'y suis retourné qu'en 2008 un peu forcé par les évènements à nouveau, en ayant une vraie appréhension. Un voyage en 2008 qui était fort, une tension énorme avec l'explosion libératrice qui va avec, et qui a remis en place certaines choses. Nous perdons nos rêves sur la dure route de la vie, ces rêves de jeunesse qui sont fous...

Si les choses s'étaient passées autrement en 1996, où serai je aujourd"hui ?...

 

Pendant toutes ces années, aller voir le monde a été un des leitmotivs de ma vie. J'ai ainsi eu la chance d'avoir croisé beaucoup de gens différents, dans beaucoup d'endroits, qui font tellement partie de moi aujourd'hui. J'avais pour objectif de m'installer à nouveau ailleurs que à Paris depuis quelques années, mais ma carrière professionnelle ne m'a pas mené là où je le souhaitais... Finalement, le travail, la réussite dans le travail, et la reconnaissance de cette réussite sont le piège le plus facile dans lequel nous tombons pour laisser nos rêves de côté.

Et puis, cette envie de vouloir créer quelque chose (projet que j'aurai tout loisir d'exposer dans d'autres articles), dans un endroit improbable (il était question du brésil à un moment), laisser mon empreinte dans ce monde.

 

Un nouvel évènement il y a 2 ans... inutile également de s'attarder sur ce sujet. La crise de la quarantaine (je vais en avoir 42 cette année) ? Peut-être, et tant mieux, cela me permet de rattraper mes rêves perdus. Une remise en question de cette vie qui finalement ne m'avait pas mené à grand chose. Une réussite sociale et une reconnaissance professionnelle suffisantes, assez riche pour satisfaire mes besoins... oui, mais sans avenir réel, sans véritable enjeu. Je ne pouvais me satisfaire de cela, mon exigence personnelle ne pouvait me laisser dans cette situation de confort (relatif, car cela ne signifiait pas que c'était facile pour autant).

 

J'ai plutôt été gâté par la vie, avec des mauvaises surprises comme tout le monde, mais aussi et surtout dans le bon sens et, c'est ce qui reste aujourd'hui. Et ce n'est pas une question de chance : Je n'ai jamais eu de la chance, je n'y crois pas, rien n'est acquis et la plupart des choses sont écrites.

 

Et malgré tout, je reste sur ma faim.

 

La concusion est une évidence, une décision prise en octobre 2010, qui n'en est pas une mais qui est le fruit de cette vie (le destin peut aussi nous mener sur ces routes positives) : je réalise mon rêve de m'installer en Inde et je me donne 1 an pour le faire.

 

Nous sommes en février 2012, et je suis toujours à Paris, dans un froid glacial... oui, je suis en retard sur le chemin de mon rêve, mais croyez moi, ce n'est qu'un retard ! oui, je me réveille certains matins en me disant toute la difficulté de cette entreprise, mais ma motivation est totale, et rien n'a changé sur la direction à prendre.

 

J'ai perdu du temps pour x raisons, mais en même temps ces x raisons (et leurs connexions) m'ont permis de tracer une route plus sécurisée pour ce départ, si tout ce qui est prévu d'ici 1 à 2 mois se déroule comme prévu. Il a aussi fallu quitter LaSer, chose qui n'a pas été facile dans un contexte difficile. Bref, du retard, mais seulement du retard (il y en aura d'autres !), et un départ programmé dans 1 à 2 mois.

 

Si tout se passe bien donc, j'ai aujourd'hui un contrat d' un an (dont 6 semaines à Paris) dans la filiale indienne d'une entreprise française située à Chennai (ex-Madras)... Pas un contrat d'expatriation complet, mais des conditions satisfaisantes pour mes premiers pas sur place.

 

Après cette première année, comment les choses se dessineront ? On verra bien !

L'objectif est clairement de réussir cette mission pour pouvoir vendre mes services à d'autres entreprises françaises dans le même esprit (les aider dans leur(s) implantation(s) existante(s) ou à venir en Inde).

 

Car pour mon projet, il me faudra du temps et garder mes sous (3 à 4 ans à mon avis, sauf à trouver un endroit de rêve du premier coup), et d'ici là, ces missions seront précieuses pour continuer à assurer le quotidien. Il faudra tenir la longueur... et les coups de déprime seront là, mais aussi les grands moments de bonheur à n'en pas douter !

 

Prochain billet : mes premiers pas à Chennai, sauf changement de plan (je me suis habitué à cela depuis novembre 2010... donc tout peut arriver !).

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